Le matin a Townsville, Raph se réveille s'assoit et me sort "j'ai l'impression que je me suis pissé dessus" ... moment de silence... de solitude... de réflexion intense...
Après avoir vérifié (lui, pas moi hein!) il s'avère que non le van n'est juste pas du tout isolé et l'humidité s'est infiltrée. Notez le pour plus tard, ça va servir.
C'est l'heure de la douche, moi qui tente désespérément de recharger la batterie de mon appareil photo dans les toilettes, sacrifiant mon pc portable (ce qui explique pourquoi je n'ai pas écris en temps et en heure et surement pourquoi je vais manquer certainement de détails).
Le principe en fait, c'est que dans les campings, si tu veux l'électricité, tu payes 5 dollars de plus et qu'on est des crevards (et surtout qu'on a pas de rallonge) donc on fait comme on peut!
Hop hop on se prépare, on se fait prendre en photo (on dirait que je suis enceinte dessus steuplé) et on reprend la route. Sur le chemin -cette anecdote me fait rire c'est pour ça que je la mentionne- je reçois un coup de fil de Romain qui me demande ce que je veux manger pour le barbecue ce soir. Ce qui nous fait marrer presque toute la journée (Romain est un des français rencontré à Cairns et qui se trouve 200km au nord de Cairns quelque chose comme ça) donc pas de risque de profiter des entrecôtes. Par contre du coup il fait faim donc je dépucèle Raph du petit dej macdo et nous prenons à proprement parler la route.
Une fois de plus, c'est beaucoup de conversations, de musique, moi qui chante à tue tête. Mes lunettes de soleil sur le nez et les cheveux dans le vent. Maugréant contre l'état des routes en Australie et les innombrables travaux que l'on rencontre.
Impossible de me rappeler l'endroit où l'on s'est arrêté sur le bord de route, environ une heure avant Bowen qui disait " 2 km à gauche, machin machin view". On s'est arrêté et n'ayant pas le bon véhicule on a entamé une longue ascension de plus de 2km sous le soleil brûlant. Là je me rends compte que je ne fais plus d'exercice et je me dis que ça ne va plus.
Finalement on arrive au top de la montagne et la vue est à couper le souffle. L'effort en valait la peine. J'ai quelques photos de l'appareil de Raph vu que le mien était en rade mais ça ne reflète pas du tout la beauté du truc. En haut on croise un wallaby qui pose pour nous, des touristes néo zélandais qui nous proposent de nous redescendre tout en bas. On saute sur l'occase, j'insiste pour monter à l'arrière du pick up pour avoir l'impression d'être dans une série américaine et comme une connasse je commence à chanter A toutes les filles de Didier Barbelivien et Felix Gray parce qu'on se croirait dans leur clip. Raph me déteste et la chanson me reste dans la tête toute la journée.
En attendant descendre une montagne abrupte à l'arrière d'un pick up c'est quand même super cool comme sensation, tu as vraiment l'impression de tomber.
Reprise de la route. Petits trous de mémoires. Arrivée à Bowen où Raph espérait trouver un backpacker qui fait les navettes entre les fermes pour ceux qui veulent faire leurs trois mois agricoles pour obtenir leur deuxième visa.
Pas de chance ici, la ville est un peu déserte et en même temps c'est dimanche donc on continue à traîner dans le coin en essayant de trouver, on fait quelques courses et on reprend la route. Prochain stop, Airlie Beach que tout le monde m'a super conseillé.
Airlie Beach c'était magnifique, mais la plage reste petite, c'est plus un port qu'autre chose. On a traîné dans le coin une bonne heure, moi qui commence à avoir la gorge gonflée. Je trouve un cadeau pour Lorenzo, Killian et une carte postale pour mon père (que je n'ai toujours pas envoyé à ce jour ... ) on se prend un café frappé à Macdo (c'est le moins cher dans le coin >_<) et vu l'heure on se dit que bof puisqu'on est là autant pousser jusqu'à Mackay, le soleil tombe, la route va devenir magnifique et pleine de couleurs le long de la mer. On a dit banco.
Ahhh si j'avais un vrai copilote... si j'avais un vrai copilote on aurait pas loupé notre camping de 50km ! On aurait pas eu à faire 40km après Mackay pour en trouver un avec de l'électricité et on aurait pas conduit autant de nuit quand ma hantise est de me cogner un kangourou (vu que je suis pas couverte!!!) Ah d'ailleurs on a conduit sur la route de la mort ce soir là. Sans mentir si on a pas compté 50 décès sur les côtés en 30 min de route on a compté aucun.
On arrive finalement dans un petit camping équipé où il reste un emplacement, on fait cuire des pâtes que j'ai bien du mal à avaler et puis on se prend une bière quand même. Ca se ressent qu'on est redescendu dans le sud parce qu'il fait frais ++ mais bon c'est le jeu!
Et puis on va se coucher sans trop tard, épuisés après toute cette route.
